Hey, what are you doin' ? •• Ft. Crowley

Cela faisait bien une dizaine de jours que Jeanne chassait les démons des croisements, pourquoi est une très bonne question. La jeune femme avait pensé qu’en éradiquant ces espèces, moins de personnes feraient des contrats, même si elle n’avait pas fini, vu le nombre de démons des croisements qu’il pouvait y avoir. Cela n’empêchait pas les toutous des enfers d’aller chercher les âmes corrompues à la fin des contrats, mais que voulez-vous, ils savaient très bien les risques qu’ils prenaient, il fallait vraiment être idiot pour faire un pacte avec un démon, très idiot même.


Alors ce qu’elle faisait, c’était qu’elle se faisait passer pour une jeune femme en détresse, avec de nombreux alibis, du genre, elle avait perdu son fiancé, elle voulait avoir son entreprise, elle voulait avoir un talent etc .. Mais bien sûr, tout était faux, et Jeanne savait très bien jouer la comédie, ce qui l’aidait beaucoup dans son travail, et cela lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Et elle attirait l’homme ou la femme, enfin plutôt le démon (elle ne les considérait pas comme des êtres à genre, simplement comme des monstres) dans son piège, le fameux pentacle, elle n’attendait rien d’eux, les poignardait seulement avec son couteau. Ce fameux couteau permettant d’exorciser/ de tuer des démons, mais aussi des anges. C’était le tout premier artéfact que son oncle Taylor lui avait cédé, et elle y tenait énormément.


Et c’est alors, un vendredi il lui semblait, vers 21h sur un croisement abandonné, qu’elle effaçait le plus rapidement possible les preuves de l’assassinat de ce démon, le pentacle qu’elle fit disparaître, le couteau qu’elle nettoyait, le sang caché par les cailloux qui se faisaient balayer par quelques petits coups de pieds discrets au sol. Elle prit également soin de faire brûler la petite boîte qui avait permis de faire apparaître le démon. Jeanne choisissait toujours les endroits très peu fréquentés, voire déserts pour ce genre de pratiques. Elle regarda autour d’elle, jetant des regards pour éviter les témoins, pendant qu’elle retournait à sa moto, balançant son sac près de celle-ci. Elle n’avait pas ce surnom pour rien, « Dust », elle chassait, tuait, repartait, sans aucunes traces et assez rapidement pour qu’elle soit difficile à pister, très difficile.

Codage par Libella sur Graphiorum